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Parce que c’est lui qui compte ! (pas moi)
Parce que c’est lui qui compte ! (pas moi)
Gisèle Bundchen, elle a défrayé la chronique il y a peu. Juste ici.
Comment ne pas réagir à cet article. Ou plutôt comment ne pas réagir aux commentaires engendrés par cet article ?
La Gisèle, elle peut bien dire et faire ce qu’elle veut même si sa position est à mon avis maladroitement exprimée.
Ce qui m’interpelle finalement, ce sont toutes ces réactions. Des coups de gueules, des prises de becs, des clans : les pro-nichons d’un coté, les pro-gallia de l’autre et cette lutte interminable à coups de “moi, j’ai raison et tu as tort”, “moi je suis libre de mes choix et j’assume mon allaitement ou mon non-allaitement”…
De tout ce que j’ai pu lire déci-delà, une intervention m’a profondément touchée. Pleine de vérité.
“(…) La question de l’allaitement va bien au-delà du “choix” (extrêmement égocentrique…) de LA femme: il s’agit d’une question sanitaire pour l’enfant: et de premier ordre quand on découvre régulièrement que l’alimentation industrielle (dont le lait infantile…) est responsable de la multiplication des cancers, dérèglements endocriniens, maladies auto-immunes, j’en passe, et pas des meilleures… On ramène toujours tout à la mère: SA grossesse, SON accouchement, SA maternité, etc: dans tous les débats concernant la relation parents/enfants aujourd’hui, il y a un grand absent: l’enfant…. pensez-y un peu, avant de hurler à la liberté des femmes (ou ne faites pas de gosses alors: Car il est LA, le choix.)”
Elle a su transcrire en quelques mots les raisons qui ont fait que j’allaite mon fils, les raisons qui m’ont fait modifier mon alimentation pendant ma grossesse, pendant les premières semaines d’allaitement, ces raisons qui m’ont fait abandonner mon corps à l’autre, l’espace de quelques mois (années ?), ces raisons qui font que je ne suis plus la priorité depuis que je me suis pissé sur les doigts le 18 juillet 2009 à 7h du matin et que ce fameux trait rose est venu bousculer le cours de ma vie.
J’ai décidé de faire un enfant, nous avons décidé de faire un enfant et de lui donner le meilleur, avant même la grossesse.
Et lorsque j’ai arrêté mon contraceptif, je savais que je passerai alors au second plan, que je venais de prendre une décision lourde de conséquences, que je m’engageai pour la vie en acceptant de concevoir un être vivant qui n’a rien demandé et qui serait dépendant de nous, de moi.
Avant même d’être enceinte, je me sentais déjà maman, chargée d’une mission d’une importance extrême.
Une fois enceinte, mon corps est devenu un incubateur, une machine à créer la vie. De là, j’ai, naturellement, effectué tous mes choix en fonction du gnome qui poussait dans mon ventre.
Ma mère m’a souvent répété qu’elle n’a jamais croisé de femme enceinte aussi chiante et aussi stricte sur les choix de bouffe ou le lavage des légumes (non immunisée toxo), la non-consommation d’alcool, etc.
Je continue de prendre ça comme un compliment.
Lorsque tu décides de procréer, tu ne peux pas l’envisager à la légère, fumer, boire, manger des sushis ou du saucisson.
Malgré les aléas de la vie, les choix que nous faisons sont normalement dictés par le bon sens et notre priorité reste de faire du mieux que nous le pouvons pour ce petit être.
Dans cette optique, l’allaitement est donc une évidence.
Avant d’être enceinte, j’ignorais la composition des laits artificiels à l’huile de palme ou des petits pots aux maltodextrines. J’ignorais ce qu’était une maltodextrine (merci maman de m’avoir éclairée).
Mais quand t’es en cloque, que t’es confinée chez toi à t’abrutir devant les maternelles dès 9h du mat’, t’as un peu de temps à perdre sur le net entre deux choix de layette pour te renseigner sur la future alimentation de ta descendance.
Et là, c’est l’hallu totale.
Seule avec mes chats, empêtrée dans mon canapé, le laptop au bout des doigts, que découvrais-je, naïve primi que j’étais : le lobbying de l’alimentation des tout-petits.
Gallia, Guigoz, Nidal, Modilac, Novalac, Bledina – pour ne citer qu’eux – sont en réalité inadaptés à l’alimentation des tout-petits mais pire, ils contiennent de véritables poisons.
De là, j’ai découvert des marques en marge de la grande distribution comme HIPP, Babybio, Evernat (les deux premiers sont maintenant distribués en grandes surfaces, Casino pour HIPP et Leclerc pour Babybio).
J’ai surtout été confortée dans ma décision d’allaiter mon fils et j’ai pris la décision de lui préparer – le plus souvent possible – sa bouffe une fois diversifié.
Cela fait-il de moi une mamuniste en devenir (ou déjà établie, qui sait !) ? Peut-etre aux yeux de certains. A mes yeux, ça fait simplement de moi une maman.
Une maman, ça apprend à son petit ce qui est bien, ce qui est mal, ça joue, ça rigole, c’est sérieux quand il le faut, ça fait des bisous, ça cajole, ça console, ça rassure, ça protège. Une maman PROTÈGE son petit.
Quand on t’explique que telle ou telle chose est néfaste pour ta progéniture, tu t’en éloignes. C’est l’instinct.
Que nos mères nous aient gavés de Gallia-caca est une chose, elles n’avaient pas accès aux informations et aux diverses études scientifiques auxquelles nous avons accès aujourd’hui.
Qu’une maman choisisse aujourd’hui, en toute connaissance de cause, de donner à son tout du Guigoz-o-Prout est, par contre, ahurissant.
De donner à son enfant des choses néfastes, à répétition et dès la naissance, je ne le comprends pas.
Je conclurai en vous incitant à aller lire cet article dont la métaphore est extrêmement bien trouvée et en rappelant aux parents que selon l’Organisation Mondiale de la Santé, pour nourrir nos enfants le lait artificiel n’est à considérer qu’en dernier recours après :
1/ l’allaitement ;
2/ le lait de la mère exprimé et donné à l’enfant autrement qu’au sein ;
3/ le lait d’une autre maman ; et
4/ la nourriture artificielle